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Une enquête recense les difficultés concrètes d'accès au vote des personnes handicapées

Basée sur des remontées de terrain, une enquête d'Handéo met en évidence une méconnaissance des règles applicables et des droits des personnes handicapées dont font preuve le plus souvent, malgré leur bonne volonté, les communes et les responsables de bureaux de vote.

A l'occasion des élections, Handéo - association fédérant des grandes organisations du handicap (APF, Apajh, Nexem...) et acteurs du secteur des services à la personne - publie une "note d'avancement" sur les pratiques de vote des personnes handicapées. Intitulée "Elections présidentielles et législatives : favoriser l'accès au vote des personnes handicapées", la note n'est pourtant pas véritablement un plaidoyer pour une meilleure intégration citoyenne, même si cette dimension n'est bien sûr pas absente.

Méconnaissance de la réglementation et bonne volonté

La note synthétise en effet les réponses à un questionnaire renseigné par 189 établissements et services sociaux et médicosociaux (ESSMS) spécialisés dans la prise en charge des personnes handicapées et ayant mené des actions de sensibilisation ou d'accompagnement de ces dernières en lien avec les pratiques de vote. Les résultats de ces remontées du terrain apparaissent pour le moins mitigées, même si la note rappelle que "la majorité des personnes en situation de handicap ont une autonomie suffisante pour ne pas dépendre d'un professionnel médicosocial dans l'exercice de leur droit de vote et prendre leur responsabilité dans cet acte civique". Après avoir rappelé quelques repères juridiques, l'étude met en évidence une méconnaissance des règles applicables et des droits des personnes handicapées, malgré la bonne volonté dont font preuve, le plus souvent, les communes et les responsables de bureaux de vote. En amont du vote, certaines personnes sous tutelle - conservant pourtant leur droit de vote - peuvent ainsi se heurter au refus des familles ou des professionnels de les inscrire sur les listes électorales. De même, le principe d'accessibilité universelle du matériel de vote et des programmes est loin d'être une réalité : absence de traduction en braille et en langage FALC (facile à lire et à comprendre), pas de traduction en LSF (langue des signes française) lors de nombreux meetings... Peuvent également s'ajouter des problèmes qui ne sont pas propres au handicap, comme la difficulté à trouver des personnes de confiance sur la commune pour le vote par procuration.

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