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Des repas 100 % bio dans les cantines, c’est possible


Pour montrer que le bio peut faire son entrée dans les cantines, l’association Un Plus Bio a sorti "Quand les cantines se rebellent" de Julien Claudel et Stéphane Veyrat.

Quelle est la part du bio dans les cantines ?

En France, le bio dans la restauration collective (cantines, selfs…) ne représentait, en 2014, que 2,7 % du marché alimentaire total. Un projet de loi a bien tenté de fixer un objectif pour 2020 : 20 % de bio dans les assiettes de la restauration scolaire. Le texte, approuvé à l’unanimité par les députés en janvier, a été rejeté par les sénateurs en mars 2016. Quelles villes proposent du 100 % bio en France ?Certaines villes proposent déjà, depuis longtemps, du 100 % bio à leurs élèves. C’est le cas de Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes. Depuis 2012, 1 000 repas entièrement bio sont distribués chaque jour aux élèves des trois écoles locales. Pour y parvenir, la commune a dû créer une régie municipale agricole. « Soit les agriculteurs de la région ne faisaient pas de bio, soit ils en faisaient mais n’étaient pas en mesure de répondre à nos besoins », explique Gilles Pérole, adjoint au maire et président de l’association Un plus bio.

Sur cette vidéo, Gilles Pérole, adjoint au maire de Mouans-Sartoux, explique comment la commune est progressivement passée au 100 % bio, sans augmenter le coût des repas. La ville de Grande-Synthe, dans le Nord, sert 900 repas eux aussi entièrement bio, chaque jour. « Le maire, Damien Carême, est parti du constat que dans cette ville sinistrée où le taux de chômage atteint 23 à 24 % et un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, l’alimentation était un véritable enjeu », raconte Julien Claudel, coauteur avec Stéphane Veyrat du manifeste Quand les cantines se rebellent. « On aurait pu penser que dans ce contexte, manger mieux serait passé à l’arrière-plan », ajoute-t-il. Au contraire, comme le souligne Damien Carême dans le manifeste : « Les publics fragilisés économiquement et socialement sont plus sensibles aux mauvaises pratiques alimentaires, le repas scolaire servi en collectivité apporte donc des garanties quant à l’équilibre alimentaire des enfants. Pour nous, le passage au bio relève d’une urgence sanitaire et sociale. » Comme à Mouans, le maire aurait pu s’appuyer sur une régie municipale. Mais il disposait déjà d’une cuisine centrale autonome et d’un Établissement et service d’aide par le travail (Esat) où des personnes handicapées préparent les repas. Ne restait plus qu’à trouver des agriculteurs en mesure de fournir du bio. De nombreuses autres communes, plus petites, proposent elles aussi une cuisine entièrement bio à ses écoliers.


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